INVESTIR EST TRÈS FACILE MAIS LA NATURE HUMAINE, C’EST AUTRE CHOSE… Avec toutes ces années de lecture sur les sujets de la finance /de l’épargne / de l’investissement, mes discussions avec un grand nombre de personnes, l’observation des gens de cette industrie, les services offerts de même que les participants comme les épargnants, mes erreurs et mes bons coups, j’en suis arrivé à deux conclusions principales.
UNO. La recette du succès pour épargner et investir est bien connue et éprouvée : épargner 20% de ses revenus systématiquement au cours de sa vie professionnelle et ce, avant toutes choses, investir ces sous suivant la politique des 4 X (ou un équivalent visant les mêmes objectifs) dans les bonnes proportions pour diversifier ce qui permet conséquemment de gérer les risques et de protéger le capital, réinvestir les dividendes et les gains en capital s’il y a lieu, laisser mijoter sans broncher face aux crises, peupler son REER et son CELI en premiers lieux et finalement, attendre jusqu’au moment où vous arrêtez de travailler pour ensuite décaisser lentement, progressivement et intelligemment. J’ajouterais : profiter de la vie tout en prenant soin de votre « capital humain » pendant que vous travaillez car il est la source première de création de richesse.
C’est simple, c’est routinier, c’est même « plate ». Cela ne prend aucun talent spécial sauf un peu de concentration et d’efforts pour mettre en place ses comptes de courtage et faire diligence une fois par mois pour revoir ceux-ci pour les erreurs et le réinvestissement prompt. Il faut être familier avec les recettes mentionnées plus tôt sans plus. Bingo! C’est tout. Vous obtenez des rendements dignes des pros. Au lieu d’engager un chauffeur (conseiller financier) pour conduire « votre » véhicule (votre portefeuille) le tout à même vos revenus et économies, vous suivez quelques cours de sécurité routière, obtenez un peu de coaching d’un conducteur (investisseur) chevronné et vous vous lancez comme des millions de personnes l’ont fait dans le passé (autonomie financière). Par la suite, c’est une routine comme se brosser les dents à tous les jours. Si on ne le fait pas, on finit avec des caries mais si on suit la consigne on conserve un beau sourire naturel. Je vous le concède : on peut utiliser Crest ou Colgate, une brosse électrique ou en bambou. À la fin, cela ne sera pas très différent. Vous conserverez vos dents. Passons à d’autres choses! Investir n’est pas le but de la vie.
DUO. La légèreté de l’être vient tout compliquer. L’appât démesuré du gain, la procrastination, la peur face à la volatilité, l’ambition déplacée, l’intuition comme substitut à la raison, l’ennui et le désir d’agir, la myopie et la presbytie quant à la vision de son futur financier (le plan financier), la jalousie des plus fortunés, les rumeurs captées ici et là, les « formules toutes faites », l’actualité et ses nouvelles pressantes, l’ignorance, la paralysie intellectuelle, la paresse, les « influenceurs » des médias, les préjugés nombreux et impossibles à déloger, le goût excessif du risque pour certains et l’aversion démesurée du risque pour d’autres, l’entêtement à ignorer son propre intérêt malgré la logique évidente.
Vous serez peut-être surpris qu’on puisse quantifier pratiquement tous les dommages en dollars et ou en rendements perdus associés à chacune des complications humaines mentionnées plus tôt. Un exemple est illustré au Post no 7 ou notre investisseur bien qu’assidu et bon épargnant laisse 47.5% de son pécule à son conseiller en frais au cours de sa vie à compter de 20 ans jusqu’à 75 ans. Un autre exemple est la présence d’un fort pourcentage d’obligations dans le portefeuille alors que l’horizon de placement de l’épargnant est de 25/35/45 ans. Par exemple, si la proportion « inutile » d’obligations est de 40% du portfolio et que le rendement sur ce segment est 2.4 % inférieur au rendement sur la portion des actions sur une longue période (Tableau MorningStar Andex 2013 pour le Canada) alors il manque 1% de rendement annuel au portefeuille. Sur 30-40 ans, cela est dévastateur. Un autre exemple est le succès du programme Pépites d’or expliqué dans un Post précédent, pour ceux qui y ont participé, qui est une fonction de la peur et de la panique des investisseurs frileux qui n’ont pas eu l’estomac de conserver leurs actions intactes durant une crise. L’échec d’un devient le succès de l’autre…
Dans une entrevue, Charlie Munger expliquait en toute modestie, comment, lui et Buffett, avait bien fait. « Nous avons tenté d’être un petit peu moins stupides que la moyenne des autres et de ne prendre des décisions que basées sur la raison».
Bref, en restant focalisé sur une simple stratégie d’investissement et en faisant l’entretien routinier de son portefeuille, ce dernier va « travailler fort » pour soi continuellement et avec performance. Si en plus, on évite de commettre des erreurs en se méfiant de la légèreté de l’être, on devient de fiers investisseurs gagnants.
Je vous rappelle que je suis un investisseur. Je partage ma stratégie d'investissement dans le but de vous aider à réfléchir et développer votre propre stratégie. Explorez mon blog avec l’outil de recherche en insérant un mot, des mots, un chiffre dans la zone de recherche.
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