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19) Le chemin de la prospérité

Dernière mise à jour : 7 févr. 2024


LE TRÈS INTÉRESSANT GAIN EN CAPITAL. Le 3 avril 2013 (il y a bientôt 10 ans) vous avez acheté 50 actions de la compagnie Eli Lilly and Co (LLY), une pharma de grand gabarit, équipée d’avantages concurrentiels et capable d’allouer ses profits de façon exemplaire vers des projets de recherche.

L’achat s’est fait dans un compte ordinaire, donc « taxable ». (Ce qui suit n’a pas de pertinence fiscale si l’achat avait été fait dans un REER ou un CELI, ces comptes étant enregistrés)

À ce moment, le titre se négociait à 56.85 USD et le taux de change était 1.01458 CAD/USD. Le montant de l’achat était donc de 2,884 CAD. Nous sommes maintenant le 24 mars 2023, les 50 actions se transigent à 336.13 USD et le taux de change est de 1.37417. La valeur du placement est présentement de 23,095 CAD. Vous avez bien lu : 23,095 CAD.

À ce point-ci, vous avez un gain en capital de 20,211 CAD (soit 23,095 CAD moins 2,884 CAD).

Ce gain en capital est dit « non réalisé » car vous n’avez pas vendu ces actions. Il deviendrait « réalisé » si vous vendiez ces actions, mais ce n’est pas le cas.

Il est intéressant de comprendre qu’au cours de ces 10 ans, la valeur du titre en soi s’est appréciée considérablement mais en aucun moment, le fisc vous a demandé de payer des impôts. Le fisc considère qu’il serait indécent de demander des impôts sur gain en capital alors que vous n’avez pas les sous provenant de la vente des titres pour les payer (du moins, c’est ce qu’on dit).

Le gain en capital non réalisé est la façon par excellence de s’enrichir, quel que soit le compte, enregistré ou pas. C’est ce que vise l’investisseur à long terme et patient. C’est pourquoi, il est impératif de bien sélectionner les compagnies en suivant des critères rigoureux, comme ceux que j’ai mentionnés plus tôt.

Si jamais vous aviez décidé de vendre le 24 mars 2023, les gains en capital seraient devenus « réalisés » et imposables. Un élément, surprenant à première vue, est que seulement 50% de ce gain réalisé est imposable. Ce 50% est appelé gain en capital « imposable ». L’autre 50% est à vous sans autre procès. La logique est que vous avez pris des risques comme investisseur par rapport à ce placement et le fisc ne peut pas vous imposer avec la même sévérité que sur des revenus d’intérêts garantis. Notez que dans le passé, ce « 50% » a déjà été « 75% ».

Dans l’éventualité où vous auriez vendu ces titres et que votre taux marginal d’impôt est de 37.12% , alors l’impôt à payer serait de 3,751 CAD, soit 20,211 CAD * 50% * 37.12%. Sur un produit de ventes de 23,095 CAD, il resterait 19,344 CAD. Ceci est sans compter tous les dividendes qui furent versés durant les 10 ans. En passant, notez que le fisc ne reconnait que des dollars CAD, d’où l’obligation de calculer les montants avec le taux à l’achat et le taux à la vente.

Faut-il vendre? Il y a des gens qui ont pour politique de vendre un titre lorsque ce dernier s’est apprécié de 30%. Quelle erreur monumentale! Ils auraient vendu à 74 USD, payé de l’impôt et aurait raté l’occasion de s’enrichir considérablement. Voici les raisons qui entrent en ligne de compte dans la réflexion d’un investisseur à long terme.

a) Ce que vous avez payé pour un titre, son coût, est une donnée totalement inutile, sauf pour calculer les impôts.

b) En fait, le cout d’achat est une donnée dangereuse. Elle introduit un biais « humain » dans sa logique. Lorsque je jette un coup d’œil à combien m’a couté un titre, je remplace le chiffre dans ma tête par 1MM$. Cela m’aide à me concentrer sur les raisons importantes et qui suivent.

c) Ce qui importe le plus sont la qualité de la compagnie aujourd’hui et son FUTUR, sa capacité à générer de solides profits dans l’avenir.

d) On se fait une tête à ce sujet en lisant le rapport de l’analyste MorningStar et en consultant le plan d’affaires de la société ou du moins son rapport annuel et sa vision pour l’avenir, disponible sur son site web. Je vais discuter de ces sujets plus tard.

e) On prend conscience aussi du rôle diversifiant de la société dans son portefeuille. LLY est une pharma parmi la dizaine de pharmas du portfolio. De ce fait, LLY est pilier de solidité dans le portefeuille des pharmas et aussi dans le portefeuille dans son ensemble.

f) À moins de vents contraires évidents dans la revue de situation de LLY, on conserve ce titre. Ne rien faire est de bien faire dans ce cas. Idéalement, pour encore 10 ans voire 30 ans…

g) Par contre, si tout indique que le titre est destiné à de sérieux problèmes à l’avenir et qu’on ne peut pas voir de remèdes ou d’espoirs (comme un changement de direction par exemple), alors on se départit du titre promptement et on « prend sa pilule » fiscale même si elle est amère.

h) Vendre est un moment rare si on se conforme à la politique discutée dans les Posts précédents. Au cours des derniers 15 ans, je peux compter sur les doigts de la main les titres dont je me suis senti obligé de me départir pour une ou des raisons troublantes.


En résumé, bien qu’un gain en capital soit fiscalement avantageux, on peut reporter l’incidence fiscal de la vente d’un titre indéfiniment en le conservant et s’enrichir davantage à la vitesse Grand V.

Le gain en capital non réalisé est un paradis fiscal totalement légal et légitime.

Il y a des gestes additionnels dont je veux vous parler en rapport avec le gain en capital et qui augmenteront le profit. Cela sera l’objet du prochain Post.


Je vous rappelle que je suis un investisseur. Je partage ma stratégie d'investissement dans le but de vous aider à réfléchir et développer votre propre stratégie. Explorez mon blog en utilisant l'outil de recherche dans la page Accueil. Insérez au haut de la page, un mot, un chiffre, quelques mots et lancez la recherche. Choisissez le Post.


J’ai utilisé les données ci-dessus pour illustrer. En fait, j’ai acheté mes premières actions LLY avant 2013 et suis encore actionnaire. Je ne pense pas vendre LLY ayant relu récemment le rapport MorningStar concernant ce titre et le rapport annuel 2022 de LLY.

Cette compagnie aide plus de 50 millions de personnes à soigner des maladies sérieuses tous les jours et le pipeline de médicaments passé, présents et futurs de LLY est plus que prometteur.


 
 
 

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