APPRIVOISER LES CRISES. L’humanité est périodiquement affectée par de multiples crises : guerres, pandémies, échanges commerciaux problématiques, instabilité politique, écarts sociaux, résurgence de violence, impacts sur l’environnement, crise climatique, etc. Je désire, ici, surtout parler de celles qui affectent la valeur du patrimoine d’un investisseur adoptant une politique de placement similaire à celle décrite au cours des Posts précédents.
Il y deux grands avantages à apprivoiser les crises. (a) Elles ne nous font plus peur et (b) Elles créent des occasions de s’enrichir malgré et durant une correction de marché.
Le graphique plus bas résume plusieurs années de fonctionnement du marché boursier canadien : neuf crises et sept récessions sur 63 ans. Non illustré ici mais disponible sur les chartes MorningStar ANDEX, si durant cette période vous aviez investi 100 $ au départ dans un indice reflétant la bourse canadienne, vous auriez à la fin 39,292 $. Le rendement durant cette période fut de 9.9% par année. Je dis bien 100 $.
Premier constat. Les zones en brun pâle (prospérité) occupent énormément d’espace (de temps) par rapport aux zones brun foncé (crise). Concrètement, un épargnant a tout intérêt à rester investi. Ne jamais paniquer durant une crise afin de ne jamais rater le revirement vers la croissance qui suit la crise. Il ne faut pas tenter de se « synchroniser » avec le marché qui est impossible à prévoir dans ces crises.
Deuxième constat. Toute crise est suivie d’une période de récupération beaucoup plus profitable qui « efface » tous les reculs causés par une crise. Autrement dit, en dépit des impacts de toutes ces crises et récessions, le rendement annuel a été positif et de 9.9% en moyenne sur cette période de 63 ans.
Troisième constat. Les crises durent de 4 à 25 mois. Concrètement, il ne faut jamais perdre espoir comme investisseur à long terme. Deux ans peuvent paraitre long. Mais c’est peu dans une perspective d’investir à long terme pendant 40-60 ans. Vous connaissez votre horizon de placement (Post précédent)
Quatrième constat. Une crise peut entrainer un recul de 45%. Voici la justification de mon qualificatif « avoir l’estomac » pour assumer une politique de placement axée sur la bourse. Cette situation s’est présentée à moi (la dernière crise avec -43.3% sur le graphique) au moment précis où je venais de prendre ma « première retraite ». Le patrimoine de retraite a reculé à 60% de sa valeur pré-retraite sur quelques mois. Je n’ai pas vendu un seul titre. En fait, comme vous le verrez plus tard, j’ai acheté des actions privilégiées fortement à rabais et ai dégagé rapidement un profit sur ces achats « temporaires ».
Ce que vous voyez ici s’est retrouvé également sur le marché américain ou européen au cours des années passées. On le retrouve aussi au sein d’une industrie donnée quelques fois en crise. En général, une industrie est un domaine suffisamment large pour continuer d’exister quoiqu’il arrive (pensez aux banques ou à la consommation de produits domestiques). On le voit aussi au niveau d’une entreprise. Dans ce dernier cas, il y a cependant des chances que la société en question ne se relève pas de ses difficultés. Donc, dans l’ensemble, le remède est toujours le même, soit la diversification avec plusieurs « pépites » à rabais simultanément.
Pourquoi la Bourse reprend-t-elle sa direction ascendante immanquablement? Parce que la valeur des compagnies augmentent. Pourquoi? Parce que les profits des compagnies augmentent. Pourquoi? Parce que le nombre de clients augmentent sans cesse et parce que les compagnies sont plus productives, c’est-à-dire, innovent et parviennent à faire plus avec moins de ressources, donc plus de profits par client. Pourquoi y a-t-il plus de clients? La population mondiale augmente sans cesse et en plus, des gens sortent du niveau de la pauvreté et se joignent à la classe moyenne qui consomme beaucoup plus. Est-ce que cela va durer? Même si la population atteindra un plateau de 11 milliards de personnes à la fin du siècle (Nations Unis), beaucoup de personnes voudront et pourront élever leur niveau de vie au moment même ou l’humanité trouvera les moyens et les innovations visant à créer les ressources qui lui seront utiles.
En bref : les crises sont la norme dans les cartons d’un investisseur. Elles génèrent de la volatilité. Mais pour un investisseur patient et bien diversifié, ce sont des moments à supporter sans paniquer et comme vous le verrez, le moment des occasions en « or ». Comptez sur l’humanité pour améliorer son confort, sa sécurité et sa liberté individuelle. Comptez sur l’intelligence humaine pour trouver les solutions à ses problèmes malgré les obstacles et les prophètes de malheur.
Je termine avec « la » crise par excellence et récente, la Covid-19. Ce deuxième graphique témoigne du marché américain. La Covid était presque la fin du monde au début de 2020. Bon. Disons que celui qui avant 3,250 USD à la fin de 2019, se retrouve maintenant à la fin avril 2023 avec 4,170 USD auxquels je devrais rajouter 180 USD de dividendes non illustrés dans la photo. C’est quand même 9.5% par année en moyenne pour essentiellement une approche qui consistait à attendre que son portefeuille reprenne sa valeur et croisse à nouveau. C'était en fait, un bon moment pour épargner et acheter.
Je vous rappelle que je suis un investisseur et que je partage ma stratégie d'investissement et mon expérience dans le but de vous aider à réfléchir et développer votre propre stratégie.
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NOTE: Afin de nous permettre d’apprécier chacune des crises dans ce graphique, le curseur est remis à 1$ à la fin de chaque période de prospérité et de crise. Comme mentionné, si un investisseur a débuté avec 1$ il finira avec 39 $ à la fin du graphique. (100$ et 39,292 $)
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