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60) Le décaissement et ses rudiments.

Dernière mise à jour : 28 mai 2024


COMMENT DÉCAISSER? Pour répondre à cette question, je vais cerner des principes généraux qui pourront inspirer les personnes qui doivent décaisser à même leurs avoirs de placements boursiers. Cela pourrait être pour soutenir leur style de vie, par exemple à la retraite, ou encore afin de dégager une certaine somme pour donner ou aider une autre personne, pour des frais médicaux importants.

Le premier principe est celui de s’aligner sur la politique de placement : maintenir la plus grande diversification possible par suite du décaissement afin de bien gérer les risques et obtenir les rendements des indices boursiers de la planète. Le deuxième principe en est un fiscal. En général on décaisse le compte « taxable » ou ordinaire dans un premier temps puis s’il en manque, on décaisse son REER ou FERR et finalement, on décaisse au besoin son CELI. Entre parenthèses, il y a obligation de décaisser un certain minimum de son FERR à compter de 71 ans. Prenons donc considération de ce fait dans nos calculs sur plusieurs années. Si vous avez des actifs dans une société personnelle, une INC., je localiserais le décaissement de celle-ci juste avant le CELI dans l’ordre mentionné plus tôt. Autrement dit, on essaie de laisser les comptes qui croissent dans l’ombre de la fiscalité se développer aussi longtemps possible avant de les exposer aux affres fiscales. À l’extrême, s’il faut encore des sous, il est possible d’hypothéquer sa maison.

Concrètement, j’illustre à l’aide d’un exemple. Un retraité possède $1,000,000 répartis dans les trois comptes usuels. Il désire décaisser pour une valeur de $50,000. Pour simplifier, supposons qu’il possède 100 titres et, en moyenne, la valeur marchande d’un titre en particulier est $10,000. Examinons les coins de la patinoire. Il pourrait vendre chacun des 100 titres à raison de $500 par titre. Dans ce cas, la diversification et les rendements ne seraient que peu affectés. À raison de 7$ par transaction, les frais de $700 seraient significatifs. Viendrait aussi possiblement le problème d’érosion fiscale en décaissant des titres du CELI/REER. À l’autre coin de la patinoire, il pourrait décaisser cinq titres bancaires canadiens. Il y aurait peu de frais soit 35$. Mais une brèche dans le navire de la diversification serait créée. La participation future aux généreux profits des banques canadiennes serait perdue à jamais.

Entre ces extrêmes, il y a toute une panoplie de combinaisons. Par exemple, il pourrait vendre ½ banque canadienne ($5,000), ½ télécom, ½ énergie, ½ pharma, ½ techno, etc. pour en arriver à $50,000. Les frais seraient de $70 seulement. La diversification ne sera pas trop affectée. Possiblement, toutes ces ventes pourraient provenir du compte taxable, idéalement.

Il y a quelques fois des occasions que notre personne pourrait saisir. Il y a peut-être un titre qui présente vraiment peu de potentiel pour une raison ou une autre. C’est un bon moment pour faire le ménage. Une autre idée différente est le cas d’un titre fortement à prime. Voici une occasion de délester un 50% de ce titre pour y retirer des liquidités tandis que le titre bénéficie d’un momentum qui pourrait disparaitre. Une autre situation : la personne envisage deux titres pour décaisser mais le premier entraine beaucoup d’impôts à payer au contraire du second. On préfère le second.

Si le flot de dividendes de notre personne dépasse les déboursés de son style de vie (il est encore un épargnant net) et qu’une somme ponctuelle est requise, il pourrait emprunter sur marge pour faire ce paiement, quitte à rembourser lentement cet emprunt avec ses économies et/ou ses dividendes réguliers.

Effectuer une ponction dans son patrimoine n’est pas particulièrement agréable mais quelques fois, inévitable. Si on garde en tête nos deux principes de diversification/rendement et de fiscalité afin de maintenir la solidité du patrimoine, comme on l’a vu, un grand nombre de combinaisons/solutions s’offrent à nous.

L’ultime optimisation du décaissement peut requérir une planification financière complète si votre cas sort de l’ordinaire ou si vous recherchez une grande subtilité fiscale. Cela peut être utile. Cependant, une planification financière repose sur plusieurs hypothèses concernant le futur et les évènements ne se présentent pas nécessairement comme prévu. La préoccupation première d’une planification est de s’assurer d’en avoir assez jusqu’à son décès présumé. Un sous-produit de ces calculs est la façon de décaisser. J’ai vu des « planifs » qui n’arrivaient pas à éclairer la personne sur le décaissement. J’en ai vu d’autres qui m’ont beaucoup appris sur le cas précis sous considération mais surtout sur les raisons motivant une approche plutôt qu’une autre en termes de décaissement. Je suggère qu’il est fructueux de demander à un professionnel de vous aider au niveau d’une planification financière. Peut-être à l’âge de 40 ans puis à l’âge de 60 ans. C’est un bon investissement surtout s’il est fait par un/une planificateur/planificatrice qui prend soin de vos besoins et n’est pas soumis à vendre certains produits financiers.

Les quelques principes présentés ici sont « bons assez » pour moi. (voir le post 109).


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Je vous rappelle que je suis un investisseur. Je partage ma stratégie d'investissement dans le but de vous aider à réfléchir et développer votre propre stratégie.


 
 
 

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