62) Le décaissement avec plusieurs titres individuels
22 déc. 20234 min de lecture
Dernière mise à jour : 28 mai 2024
Un second exemple de décaissement pour illustration. Le Post 60 donnait des directions générales à prendre en compte lors d’un décaissement. Le Post 61 illustrait la simplicité du décaissement avec la stratégie des 4 X. Ce qui suit est un exemple qui présume la stratégie de nombreux titres détenus individuellement plutôt qu’au sein de quatre fonds. Il est basé sur un cas réel réalisé en novembre 2023. Il fut modifié pour dépersonnaliser les quantités, question de confidentialité, sans cependant perdre l’essence de la logique. Cette personne a décaissé à partir de son compte «ordinaire» ou taxable, les comptes enregistrés étant généralement décaissés après que le compte ordinaire a été totalement vidé. Cela dit, cet exemple pourrait aussi s’appliquer dans le cas d’un FERR qui, comme on le sait, DOIT décaisser une somme minimale annuellement. Imaginons que le compte ordinaire de cette personne contiennent une cinquantaine (50) de titres pour les fins du présent exemple, entendu que 50 autres titres se trouvent dans le REER, CELI et même REEE.
Dans cet exemple, la personne désire décaisser $20,000 d’un pécule total de $1,000,000 dont la moitié est dans le compte « ordinaire » soit $500,000. Des beaux chiffres ronds, pour simplifier.
Avez-vous lu le livre “Thinking, Fast and Slow” de Daniel Kayneman? Je vous y invite à le faire. En résumé, nous avons deux façons de solutionner des problèmes. A) rapidement, intuitivement, même émotionnellement et B) lentement, délibérément, logiquement. C’est utile de connaitre dans quel registre nous nous situons en tout temps afin d’être conscient des limites et conséquences de nos décisions. Le livre nous amène à mieux penser, ce qui est un actif inestimable, vous l’aurez compris.
Dans ce Post, la méthode « rapide » sera utilisée pour décider comment décaisser.
Une somme de 20 k$ sur un million de $ représente 2%. C’est substantiel mais relativement peu sur le total.
En moyenne, si le portefeuille global est de $1,000,000 et contient 100 titres différents, alors chacun des titres représente environ $10,000. Si on choisit 10 titres et liquide $2,000 par titre, cela libérera les $20,000. Chacun des titres « affectés » ainsi sera capitalisé à raison de $8,000 au lieu de $10,000. On constate qu’on continue tout de même à « participer » aux profits des sociétés en question de façon significative. Le tour est joué. Mais considérons une autre idée avant de parler de choisir les titres.
Alternativement, on pourrait choisir 5 titres au lieu de 10 et liquider $4,000 par titre pour un total encore de $20,000. On mentionne cette option pour faire prendre conscience, qu’intuitivement, on ressent que l’intervention est plus « radicale » et laisse « des traces » évidentes. C’est plus rapide et génèrent moins de paperasse d’impôts, de frais et d’hésitations. Mais on participe moins aux profits avec ces 5 sociétés. Bref, il y a matière à compromis.
Quels titres devrions-nous choisir? Conscient de l’importance de maintenir la diversification du portefeuille, alors on pourrait choisir les titres en considérant les « secteurs » à raison de un titre dans chacun des différents secteurs. Les secteurs typiques dans l’industrie de la finance/placement sont les suivants : financières, énergie, valeurs industrielles, soins de la santé, technologie de l’information, matériaux, consommation de base, communication, consommation discrétionnaire, services publics, immobilier, autres. Surement, vous savez qu’une pharma est dans la catégorie « soins de la santé », qu’un Walmart est dans la section « consommation de base », etc.
Ce problème de décaisser est donc solutionnable avec une méthode « rapide ». Par contre, il faut être conscient que nous avons ignoré deux aspects. La fiscalité et les occasions ratées. Il se peut que parmi notre choix de 7 à 10 titres, certains entraineront des gains en capital modestes ou importants (obligation de payer les impôts un jour). Il se peut également que nous vendions une partie de notre investissement dans un titre présentant un fort potentiel de croissance et que nous « laissions sur la table » cette occasion « manquée ». Il se peut que nous ne choisissions pas un titre fortement à prime (occasion de vendre avant que le titre revienne à un prix plus en ligne avec sa juste valeur marchande MorningStar) ratant ainsi une autre occasion par omission.
Vous aurez compris que dans cette méthode vous pourriez ajuster votre approche : a) plus de titres que les 5 à 10 mentionnés ci-dessus (plus de paperasse et plus de frais de courtage peut-être) b) favoriser des titres qui ont très bien faits et qui sont présents à raison de plusieurs quanta dans le portfolio, question de donner une coupe de cheveu à ces titres par rapport aux autres c) prendre le temps d’examiner les justes valeurs marchandes des titres sélectionnés et modifier les choix finaux en conséquences. Les possibilités sont nombreuses et on peut agir rapidement ou encore peaufiner ses choix. Dans tous les cas, peu de calculs et un voyage par intuition supporté par des principes bien connus par un investisseur sérieux.
Bref, avec cette approche « rapide » (je dirais qu’en une heure on peut faire un bon travail), vous dégagez une solution respectable qui ne changera pas beaucoup la qualité de votre portefeuille.
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