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63) Le décaissement avec plusieurs titres et avec analyses plus poussées.

Dernière mise à jour : 6 juil. 2024


Le second exemple de décaissement 62) est repris.  Le Post 60 donnait des directions générales à prendre en compte lors d’un décaissement.  Le Post 61 illustrait la simplicité du décaissement avec la stratégie des 4 X. Le Post 62 illustrait un décaissement à partir d’un portefeuille peuplé d’une centaine de titres individuels avec une approche « rapide » et intuitive. Le présent Post 63 combine l’intuition avec des analyses plus poussées et cela pour le même portfolio qu’au Post 62.

Rappelons que lors d’un décaissement, on désire garder en tête la diversification, la fiscalité et les occasions ratées. On ne veut pas vendre un titre très prometteur pour décaisser et on veut vendre un titre fortement à prime qui risque de retourner à un prix plus en ligne avec sa juste valeur MorningStar.

Un premier outil d’analyse typiquement disponible à partir des plateformes de courtage est un classeur de titres selon des critères décidés par l’investisseur. Par exemple, chez RBC Courtage en direct, cet outil est nommé « FILTRE ».  Dans une première analyse, notre investisseur a répondu à la question : « Y a-t-il des titres dans mon portfolio qui sont fortement à prime et que je pourrais décaisser en partie, compte tenu que ces titres pourraient perdre leur air d’allée? ».  Afin de trouver la réponse, la recherche a visé les titres classés avec 1 étoile et 2 étoiles MorningStar, un critère qui pointe vers les titres à prime (surévalué par le marché) et généralement qualifiés comme « vente ». Dans trois clics, un total de 120 titres des marchés nord américains furent relevés. Parmi cette liste, 8 titres sont présents dans le portfolio de l’investisseur, dont 2 sont dans son REER donc non pertinents.   Le premier tableau fait état de la situation. On retrouve donc 6 titres avec le prix du titre en novembre 2023 et la Juste Valeur Marchande établie par MorningStar. À l’examen de son portefeuille, l’investisseur constate de plus que tous ces six titres sont présents dans ses investissements à raison d’environ 1 quantum par titre (ou si vous préférez 1% du portfolio), sauf LLY (4 quanta) et PG (2.5 quanta).  Clairement, LLY et PG sont à décaisser (s’il faut décaisser!).

En fait, puisqu’un quantum représente $10,000 pour cet investisseur (1/100 de $1,000,000), il pourrait être tentant de liquider 1 quantum de LLY et 1 quantum de PG pour libérer $20,000 de liquidités, ce qui est le but.  Après quoi, il resterait tout de même quelques quanta de LLY et PG. Cela dit, il y a deux éléments au moins pour réflexion avant d’agir. Attention, dirais Charlie Munger : « raisonne en inversant ». En lisant le rapport MorningStar sur LLY, on comprend que la poussée du prix vers le haut est due à un médicament déjà fonctionnel et sur le marché mais à qui on ouvre maintenant d’autres applications importantes dont l’obésité et le diabète. L’analyste a d’ailleurs corrigé la juste valeur de LLY à la hausse récemment de 368 USD à 450 USD.  De plus, avec LLY à 4 quanta, il est fort à parier que la vente de LLY engendra beaucoup de gain en capital imposable (en principe l’investisseur a investi environ $10,000 pour ses actions (1 quantum) et ce placement vaut $40,000. Je vous épargne les détails mais la situation de PG présente des similitudes à LLY mais avec une amplitude bien plus modeste. Bref, en vendant LLY et PG, une occasion de profiter davantage pourrait être perdue.  Réaction :  vendre oui mais raisonnablement et en partie.

Le « filtre » d’actions peut explorer également l’inverse : les titres fortement à rabais présentement et qu’on hésiterait à vendre si on n’avait pas à décaisser (en fait, lorsque le titre est à rabais, on désire en acheter). Une recherche est lancée avec 4 étoiles et 5 étoiles. Un total de 254 titres ressortent.  Parmi eux, 36 titres de la politique de placement (dont je vous fait grâce de lister ici) qu’on voudra éviter de vendre si possible.  Tous les autres titres du compte ordinaire qui ne sont ni surévalués ni sous évalués sont donc candidats à la vente pour créer des liquidités.

Il s’agit d’un couple investisseur et seulement un des deux comptes ordinaires du couple doit être utilisé pour créer des liquidités.  Ceci réduit davantage le nombre de titres sous considération. Il est assez facile d’en venir à une liste « courte » potentielle. On reviendra bientôt avec cette liste.

Une autre étape a été entreprise. Elle concerne la diversification. Dans le tableau suivant, on retrouve la composition du portfolio au regard des « secteurs » typiques versus la composition des secteurs des indices d’un portefeuille des 4 X construit avec les proportions typiques de la politique des 4 X.  L’idée est de vérifier si le portefeuille de l’investisseur pourrait être ajusté pour un secteur donné compte tenu de la liquidation. Une pierre deux coups, si on veut. Le portfolio de l’investisseur existe depuis longtemps et les débalancements résultent de multiples raisons et beaucoup pourrait être dit. Pour simplifier, on note que trois secteurs pour décaissement (Énergie, Consommation de base et Services publics).  Parmi les titres au compte de l’investisseur, 13 sociétés tombent dans ces secteurs.

Cela dit, il y a encore lieu à filtrer.  En effet, vous verrez dans le prochain tableau un calcul des impôts et surtout le prix courant des titres versus la Juste Valeur Marchande MorningStar. Filtrez avec les critères « nombre d’étoiles » est utile mais à la fin il est nécessaire d’aller chercher la JVM et le prix du jour des titres. Les 6 titres retenus sont en jaune. Les sept autres furent analysés puis rejetés pour décaissement parce trop sous-évalués.  Avec le chiffrier, le nombre d’actions vendues par titre furent explorés afin de produire $25,000 de liquidités (colonne PRODUITS) afin de provisionner les quelques $5,000 dollars d’impôt sur le gain en capital. On notera qu’on a mis l’accent sur LLY et PG.

Techniquement, il existe une solution « optimale » à cet exercice. Il s’agit d’un problème d’optimisation linéaire et des logiciels existent pour aider à trouver la « meilleure » solution.  Avouons-le, ceci est trop sophistiqué. L’intuition et la réflexion sont les deux outils qu’ils nous restent.  On peut faire une sélection de titres en gardant un œil sur les trois points : diversification/fiscalité/occasions ratées.  On essaie de ne pas faire d'erreurs graves dans nos choix plutôt que de viser la perfection ultime. Un chiffrier aide beaucoup.



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Je vous rappelle que je suis un investisseur. Je partage ma stratégie d'investissement dans le but de vous aider à réfléchir et développer votre propre stratégie. Explorez mon blog avec l’outil de recherche en insérant un mot, des mots, un chiffre dans la zone de recherche.



 




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