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101) L'inflation: suis-je sur mon X?

Dernière mise à jour : 8 juil. 2024


L’INFLATION : SUIS-JE SUR MON X? On s’entend. L’inflation a toujours été présente dans nos vies. Nous avons été habitués à un niveau de 2% par année depuis fort longtemps. Maintenant, une fois la poussière retombée, des experts voient maintenant 4% dans leurs soupes pour un bon moment. Prenons un exemple pour apprécier la différence entre 2% et 4%. À la fin de juin 2023, une obligation 10 ans de notre gouvernement fédéral (un investissement très sûr) donnera un rendement d’environ 3.3% par année. Si vous en achetez pour $10,000 (disons 100 nouvelles obligations à 100$ nominal chacune) vous aurez vos coupons annuels d’intérêts et à la fin on vous remettra votre $10,000. Le hic est qu’à 2% d’inflation, votre pouvoir d’achat après ces dix ans est réduit à l’équivalent de $8,170 dollars d’aujourd’hui. À 4% d’inflation, votre pouvoir d’achat est $6,648. Dans ce dernier cas, même avec les intérêts (présumons que les impôts soient zéro) vous allez vous appauvrir.

Pourquoi l’inflation est-elle plus sévère présentement?

Du côté des coûts grandissants, nous éprouvons des difficultés avec les chaines d’approvisionnement, une main d’œuvre insuffisante, la fracture des relations Sino-américaines ou chaque nation cherche à construire ses propres usines. Du côté de la demande accrue, on anticipe les investissements pour réduire les effets du réchauffement du climat, le support des populations vieillissantes et les budgets de la défense. Ce ne sont que quelques exemples parmi d’autres.

L’inflation affecte les « classes d’actifs » différemment. Je tire quelques conclusions d’un article récent dans TheEconomist intitulé « A steady grind » à l’édition du 24 juin 2023.

La « classe » des obligations est très affectée par l’inflation comme on l’a vu plus tôt.

Les actions d’entreprises, quant à elles, sont idéalement bien positionnées pour faire face aux vents inflationnistes selon TheEconomist et les données compilées à cet égard. Les dirigeants d’entreprise devraient être en mesure de limiter l’augmentation de leurs coûts tout en repassant les excès vers les prix offerts à la clientèle. Il y a cependant une nuance. Lorsque l’inflation varie rapidement et/ou atteint des sommets au delà de 4%, le contrôle de la situation est plus difficile et les profits seront plus volatils. Rappelons que le prix d’une action est fonction des profits futurs attendus.

Les actifs réels comme l’immobilier s’en tirent bien face à l’inflation surtout lorsque celle-ci est très élevée. En particulier, les actifs qui génèrent des revenus comme l’immobilier à location et les infrastructures ont la capacité d’augmenter leurs « rentes » dans une bonne mesure. La valeur de l’actif en lui-même a tendance à augmenter substantiellement car l’offre est limitée. Pensez à la crise du logement présentement.

Les « commodities » (matières premières) ont fait mieux que les actions d’entreprises historiquement lors de période inflationniste. Le problème avec les matières premières réside dans la difficulté d’investir dans cette classe d’actifs (environ 1% du marché des actions seulement). Peu de gens sont prêts à acheter des contrats à terme sur le blé ou le pétrole.

Pour ceux qui bénéficient d’un régime à prestations déterminées d’employeurs (de plus en plus rares), j’ai des mauvaises et des bonnes nouvelles. Si vous êtes sur le point de prendre votre retraite ou déjà là et que vos rentes ne sont pas indexées, alors, dans un tel cas, votre pouvoir d’achat réduira de plus en plus réduit au fil des années. Cependant, pour ceux qui sont en début de carrière, comme les fonds qui assurent le paiement des rentes futures seront soulagés par le fait même mentionné précédemment, alors vos cotisations seront peut-être moins élevées. Une génération perd, l’autre gagne.

Pour votre information, les gouvernements sortent gagnants dans un contexte inflationniste. C’est que les gouvernements sont lourdement endettés en partant. Cependant, tout ce passif se voit effrité lentement par l’inflation car la remise future des dettes sera moins lourde en dollars « réels ». C’est facile pour un gouvernement de « ne rien faire » lorsque les alternatives seraient d’augmenter les impôts/taxes ou réduire les dépenses.

Ou cela nous mène-t-il? Pour la plupart des gens qui lisent ce Blog, vous avez vos économies investies dans la politique de placement discutée dans les Post précédents et peut-être une demeure/condo. Je sais que certains ont en plus des immeubles à revenus.

Après la lecture de cet article de la revue TheEconomist, je crois que vous devriez vous sentir assez bien équipés pour faire face à la musique. Investir dans une centaine d’entreprises, c’est faire confiance à des milliers d’employés et de dirigeants qui désirent bien faire et conserver leurs emplois tout en gardant leurs actionnaires contents et satisfaits. On peut donc s’attendre que les profits soient au rendez-vous dans une mesure raisonnable. Les autres alternatives sont par ailleurs difficiles à mettre en place (comme investir dans les « commodités » ou acheter un condo pour le louer) ou carrément non profitables comme les obligations.

En somme, vivre avec l’inflation n’est pas une sinécure. Mais on peut rester alertes, surveiller ses dépenses, économiser et faire de bons placements.


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Je vous rappelle que je suis un investisseur. Je partage ma stratégie d'investissement dans le but de vous aider à réfléchir et développer votre propre stratégie.


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