LE COURT-TERMISME. Voilà un mot inventé de toutes pièces. Je visais à capter votre attention. Lorsqu’elle marche dans les rues occupées d’une ville, une personne âgée, comme moi, a tendance à regarder avec attention le sol immédiatement devant elle. C’est que le corps a appris, avec l’expérience, qu’une aspérité peut entrainer une chute fatale. Les réflexes qui sauvent sa petite fille de 10 ans d’une chute dans ces circonstances, ne sont plus là à 70 ans. Mais cette personne âgée est moins attentive à la circulation des véhicules qui l’entourent et aux distractions des conducteurs. Certaines en meurent.
Dans le domaine des placements, le court-termisme est souvent un handicap également. C’est le gain immédiat, rapide, spectaculaire. Qu’on réussisse « un bon coup » ou qu’on « perde sa chemise », il semble qu’on ne tire pas la leçon. L’appât du gain facile revient au galop.
Pourtant, la conclusion des « sages » et le résultat concret des études et des expériences convergent vers une vision long terme. Une attitude nécessaire pour s’enrichir consiste à être patient. Un placement dans des sociétés comme PFIZER, WALMART, BANQUE ROYALE, TELUS, etc. est un droit aux profits présents et futurs que génèrent ces entreprises. Nous ne possédons qu’une petite fraction de l’entreprise mais nous avons tous les bénéfices proportionnellement au nombre d’actions que nous détenons. Ce sont les profits ultimement qui « drivent » le prix des actions.
Le matin, il y a plus de deux millions d’employés (associés) chez Walmart qui se lèvent et vont travailler pour servir les clients et supporter la stratégie de la firme. J’aime à penser qu’ils sont un peu « mes » employés. Je peux lire leur intérêt. Ils veulent gagner leur vie comme tout le monde et assurer le bien-être des leurs et d’eux-mêmes. Je suis prêt à leur donner toutes les chances pour réussir. Conséquence : je dois être très patient avec mes actions car le prix de celles-ci est fonction des profits et les profits vont fluctuer à court terme. Ce qui compte : la bonne stratégie de l’entreprise (offrir les meilleurs prix), les avantages concurrentiels (l’économie d’échelle et le pouvoir de négocier les meilleurs coûts avec les fournisseurs) et le leadership de la direction. Pour le reste, le temps fera son œuvre.
Je n’ai pas fait le décompte de tous les employés des nombreuses sociétés que je possède via des actions listées en bourse. Sans doute des millions. Avec la diversification, je détiens au moins une centaine de stratégies d’entreprises couplées à des avantages concurrentiels différents et nombreux. La marmite doit avoir le temps de mijoter. J’aime à penser que ce patrimoine doit être conçu pour survivre aux générations. Je vois les choses à très long terme. Oui, je dois prendre soin du portefeuille de placements régulièrement : réinvestir les liquidités et les nouvelles économies, m’assurer de l’exactitude de rapports, maintenir la diversification, mesurer les rendements de temps à autres, comprendre la fiscalité des comptes et des titres, etc. C’est routinier et franchement pas très excitant comme activités. C’est nécessaire, comme sarcler un jardin.
Je vous rappelle que je suis un investisseur. Je partage ma stratégie d'investissement dans le but de vous aider à réfléchir et développer votre propre stratégie.
P.S j'ai acheté des actions de WMT, il y a plus de 10 ans en 2010 au prix de 50 USD. Depuis, WMT me paie des dividendes. Les profits s'accroissent au fil des années. Naturellement le prix de l'action fluctue mais a suivi.
WMT fait sa place même dans l'alimentation voir l'autre tableau. WMT c'est un bon cheval de trait.
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