PRENEZ-VOUS LA VALEUR ACTUARIELLE OU LA RENTE? Simon, un employé du réseau de la santé quitte son emploi et poursuit une carrière différente. Il examine le relevé récent, se terminant en décembre 2021, de son régime de retraite connu sous l’acronyme RREGOP. Cette personne a 45 ans. Le relevé mentionne qu’à 65 ans il recevra une rente de 10,900$ sujet à une indexation. Ladite indexation est le TAIR, le taux de l’augmentation des rentes et se situe quelque part entre 0% et l’indice des prix à la consommation. Il constate également que ses cotisations et intérêts totalisent $74,261. Il s’informe et obtient une valeur actuarielle d’environ $111,000 maintenant s'il se prévaut de cette option. Devrait-il prendre la valeur actuarielle ou attendre 65 ans et prendre sa rente?
RÉPONSE : LA VALEUR ACTUARIELLE. Pour prendre cette décision, le calcul par chiffrier plus bas met en concurrence deux scénarios reliés. Je décris en mots le calcul. La personne prends les sous soit $111,392 et les place dans son CRI/REER pour 20 ans, donc jusqu’à 65 ans. Elle assume un rendement de 8% par année avec sa stratégie de placements suivant les 4 Fonds négociés en bourse indiciel, les 4 X. Puis à l’âge de 65 ans, le calcul commence à retirer du compte CRI des sommes exactement égales à ce que le régime lui aurait autrement données. Par exemple, elle retire 13,974$ pour vivre à 65 ans. De plus le calcul assume une indexation deux fois plus élevée que prévue pour être conservateur. La personne décède alors à 90 ans avec un montant dans son CRI pour sa succession de plus de 2,000,000$ de dollars.
Si elle avait pris la rente, au décès, elle n’aurait rien pour ses héritiers. En fait, elle n’a rien si elle meurt à 66 ans! En prenant la valeur actuarielle, comme elle a les fonds dans son CRI, elle peut décider à sa guise de retirer plus de fonds dans la tranche d’âge active à la retraite, disons 65 ans-70 ans et profiter de ressources très importantes, quitte à dépenser moins plus tard. Dans tous les cas de décès, elle en laisse à ses héritiers.
La raison pour laquelle cette décision est très avantageuse est double : a) Simon a 20 ans pour faire fructifier la valeur actuarielle et b) il profite d'un rendement beaucoup plus performant que celui du RREGOP.
Explorons des limites. Reprenons le calcul mais cette fois avec le « pire » scénario : une valeur de $74,261 pour concéder sa rente. Résultat (non illustré), le calcul finit avec plus de $1,000,000 pour ses héritiers à 90 ans. Poussons le calcul maintenant avec 7% au lieu de 8% et $74,261. Résultat : environ $400,000 au décès. Il faut descendre jusqu’à 6% par année pour manquer de sous à 88 ans.
Dans la vraie vie, dépendant du rendement des obligations au Canada au moment de prendre cette décision, la valeur actuarielle sera bien supérieure à $75,000. En 2023, le rendement sur obligations est élevé, donc défavorable à Simon et j’attendrais un peu que les taux d’intérêt baisse suivant les efforts de notre cher gouvernement (la Banque centrale) pour obtenir la donnée de la valeur. Dans la vraie vie, la personne contrôle ses placements et ses choix de dépenses plus ou moins rapidement. Dans la vraie vie, il y a peut-être des éléments du régime concernant le décès tôt à la retraite qui peuvent entrer en jeu (rente au survivant).
Ces calculs démontrent une occasion des plus attractives. Cependant, je consulterais un comptable/fiscaliste pour plus de sureté et j’obtiendrais la véritable proposition de la valeur actuarielle de RREGOP. Je ne suis ni l’un ni l’autre de comptable ou fiscaliste mais je peux facilement lire l’intérêt de cette personne comme dans un grand livre. Si j'étais Simon, je lirais avec attention les documents du régime afin d'être au fait des tenants et aboutissants.
Je vous rappelle que je suis un investisseur. Je partage ma stratégie d'investissement dans le but de vous aider à réfléchir et développer votre propre stratégie.
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